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L'écoulement des eaux de surface pose problème dans la plaine.

La problématique est surtout sensible en cas de fortes pluies. " Lorsque les précipitations s'étendent sur une longue durée, l'infiltration des eaux de surface a le temps de se produire naturellement. Mais lorsqu'elles sont abondantes sur une courte période, comme ce fut le cas dernièrement, le secteur se retrouve bien vite saturé et donc les pieds dans l'eau ", détaille Patrice Tamborini.

 

La zone qu'évoque le municipal des Travaux publics de Port-Valais est celle de la plaine du Rhône du Bouveret, et plus précisément celle située entre la Petite Camargue et Aquaparc. " Dans les années 40, rien n'y était construit. Tout appartenait à des agriculteurs. Pour pouvoir cultiver leurs terres, ils avaient mis au point un système de régulation du niveau de la nappe phréatique, constitué d'une station de pompage et d'un réseau de drains en béton, enterrés jusqu'à trois mètres de profondeur. Toujours opérationnel, il est organisé autour d'un consortage. "

Depuis les années 60, les routes et les habitations n'ont cessé de s'y multiplier. Aujourd'hui, on en compte près de 400. " Cela a rendu une partie du terrain imperméable, empêchant l'infiltration des eaux claires. "

Le hic, c'est que nombre de propriétaires s'étant installés sur place ne l'ont pas fait en connaissance de cause. " Certains avaient pris les devants en surélevant leur maison ou en bâtissant un puits de rétention adapté à la topologie. Les autres sont restés dans le flou. " Et de reconnaître: " La commune, qui, il y a plus de 40 ans, a attribué des autorisations de construire sans mettre assez le doigt sur cet élément, porte sa part de responsabilité, même si les propriétaires de bien-fonds restent responsables de la gestion de leurs eaux de surface. Aujourd'hui, il s'agit de trouver des solutions ensemble. "

Travaux sur les cours d'eau

Une séance d'informations s'est récemment tenue avec la population. " Plusieurs solutions ont été mises en avant par nos bureaux d'ingénieurs pour traiter une partie des problèmes rencontrés chez les privés, telles que construire des puits de rétention dimensionnés correctement ou opter pour des pavés filtrants au lieu du goudron pour réaliser les routes. Cela devra être fait bien évidemment à leurs frais. " L'Exécutif n'entend toutefois pas rester inactif. " Tout d'abord, il s'agit de régler la question du consortage qui regroupe 14 PPE, 350 propriétaires et six sociétés. Sa tâche est surtout d'assurer l'entretien du système de drainage. Sur le terrain, quelques paysans abattent un travail énorme, tandis que la commune gère l'administration. "

Idée de la Municipalité, racheter le consortage et le mécanisme de pompage afin de le remettre à niveau et l'exploiter comme une infrastructure communale. En parallèle, des travaux devraient être entrepris sur un ancien cours d'eau, le petit Rhône et la Benna. " Il va falloir commencer par les nettoyer et les désenvaser. Une partie du premier pourrait devenir un bassin de rétention pour les eaux excédentaires. Pour le second, la question se corse avec la 3e correction du Rhône. Le but est de les transformer en points de raccordement pour les eaux de surface. "

D'un autre côté, et en parallèle à la mise en place d'un plan d'aménagement détaillé (PAD) dans le secteur du Fort-à-Culet, la commune envisage d'installer de nouveaux drains auxquels les privés pourront se raccorder. " Pour l'heure, nous n'en sommes qu'au concept de base. Rien n'a été chiffré, mais cela se comptera sans doute en millions. Mais nous avons désormais pris les choses en main. "

Réf. NF20140811

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